L'invention de Hugo Cabret
SELNICK, Brian. - L'invention de Hugo Cabret : roman en mots et en images. – Bayard, novembre 2008 ISBN 978-2-7470-2423-5 : 17.90 €
6ème / 5ème magie - cinéma - horlogie - débrouillardise
1931, Paris gare Montparnasse. Un enfant d'une douzaine d'années vit seul après le décès de son père et la disparition de son oncle dans cette vaste gare. Pour pouvoir continuer à vivre dans ce seul endroit qu'il connait, il perpétue le travail de son oncle qui consistait à régler les très nombreuses horloges du lieu. Son seul réconfort c'est le carnet hérité de son père qu'il lui permettra de finir l'oeuvre de ce dernier : remettre en état un automate qui écrit. Mais en volant de petites pièces mécaniques au marchand de jouet de la gare il va se faire dérober ce carnet. Il n'aura alors de cesse que de le reconquérir des mains du vieux propriétaire du kiosque à jouets découvrant par là le très étrange secret de cet homme.
Ce livre est gros, voir "énorme", mais c'est parce qu'il est illustré merveilleusement et que les images font partie prenante du récit, ce qui entraîne une autre manière de lire ce livre, très spécial, mais très attachant et qui se dévore. A garder absolument pour le prix, mais nos élèves ne vont ils pas avoir peur de la taille du livre (il est également lourd... !)
Danièle B.
AUTRE ANALYSE ET AUTRE AVIS
Voici un livre tout à fait
singulier : l’auteur a écrit le roman et dessiné les images, les deux
étant totalement imbriqués. Au fil des
pages, le dessin poursuit la phrase laissée en suspens, puis les mots
reprennent les pistes ouvertes par les images… toute une ambiance se crée au
fur et à mesure, qui fait l’essentiel de la saveur du roman. Il s’agit vraiment
d’un livre d’images et de mots, les deux totalement imbriqués. Dans une gare on
ne sait ni trop où ni trop quand, un petit garçon se faufile le long de
couloirs dérobés, remontant les horloges et surveillant de loin la boutique
d’un vieux marchand de jouets. On comprend au fil des pages que la garçon vit
seul à la suite de la mort de son père, qu’il a été recueilli par son oncle,
responsable des horloges de la gare, et qu’il poursuit seul le travail de
l’oncle depuis la disparition de celui-ci. Il vole régulièrement chez le
marchand de jouets, pour se procurer les pièces nécessaires à la réparation
d’un automate que son père lui a (d’une certaine manière) légué. On découvrira
également que le vieux marchand de jouets n’est autre qu’un certain Georges
Meliès…
Dans ce roman - images tout en
clairs-obscurs, l’illusion est reine… Une ambiance très particulière se crée au
fil des pages, et malgré quelques facilités de style, l’ensemble est
particulièrement propice à l’imaginaire. J’ai beaucoup aimé ; nos ados s’y
retrouveront-ils ?? (d’autant plus qu’il s’agit – vu qu’il y a une bonne
moitié de dessins d’un vrai gros pavé…)
Caroline V.
Moi aussi j'ai aimé ce roman curieux dans sa forme et je me suis laissée guider par les illustrations qui sont les mots et sentiments mis en images. Mais nos élèves oseront-ils se perdre dans un si volumineux livre ?