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"A nous de lire" par les Documentalistes de l'Yonne
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3 juin 2016

Douze ans, sept mois et onze jours

MURAIL, Lorris. - Douze ans, sept mois et onze jours. - Pocket Jeunesse, 2015. - ISBN 978-2-266-25354-3 :  13,90 €

3ème / Lycée

Huit-clos - vengeance - apprentissage -  relation père fils -

Afficher l'image d'origineJack Stephenson, est le stéréotype même de l'Américain moyen pour qui un homme « doit être fort, savoir tirer à la carabine, pêcher et embrasser une fille ». Fidèle à l'image qu'il se fait de la virilité, il entretient deux passions, le base-ball et sa voiture, une Chevrolet Impala SS de 1995 et ne peut cacher sa déception à l'encontre de son fils, Walden, un garçon de douze ans, sensible, peu enclin à manier les armes ou la batte de base-ball. Pour répondre à ses attentes et faire de son fils un homme au sens où il l'entend, Jack décide de l'abandonner en plein coeur de la forêt du Maine, dans une cabane avec quelques provisions et éléments indispensables à sa survie, des conditons en quelque sorte semblables à celles de Thoreau, qui avait retracé une semblable expérience, loin de toute forme de civilisation, dans deux livres prisés par Jack Stephenson. D'abord incrédule, Walden ne peut croire son père qui lui annonce qu'il ne reviendra que dans une semaine, lorsque son fils aura atteint précisément l'âge de douze ans, sept mois et onze jours. Chaque jour, Walden va donc inscrire son âge sur un morceau de bois ou toute sorte de chose et ne comprendre que bien plus tard pourquoi ce décompte est si important aux yeux de son père, qui derrière son apparence brutale veut protéger son fils et le soustraire à une vengeance née d'une terrible erreur passée.

Un livre remarquablement construit, qui nous tient en haleine, et ne dévoile sa vérité qu'à la fin. Même l'évolution de Walden, seul en plein coeur de la forêt n'est pas tout à fait celle à laquelle on s'attend et le retournement de situation le plus remarquable est celui de son père, dont le lourd passé, au coeur même du livre, nous le montre sous un jour totalement différent. A croire que la différenciation entre bons et méchants n'est pas tracée aussi nettement qu'on ne le voudrait.

Joelle Dupré, documentaliste collège Paul Bert Auxerre

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